Souvenir d’enfance : la maison à Castellane

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Je dois avoir à peine 5 ans, c’est vendredi soir et nous partons en fin de journée passer le week-end à Castellane, dans cette toute petite maison qui appartient à mes grands-parents.

Devant nous l’Opel Corsa rouge de mon grand-père. La Ferrari comme il aime dire. Il conduit ma grand-mère et connait par cœur la route. Il nous montre la voie. A l’arrière dans le coffre, je devine les pizzas italiennes maisons, confectionnées par la Nonna : c’est une pizza très épaisse que je raffole par dessus tout.


C’est une route de montagne.

La route qui mène à la maison se fait par un petit chemin qui effleure la montagne, il y a plusieurs virages, ça tourne, ça grimpe, c’est au coeur d’une belle forêt de sapins qui dégagent d’agréables senteurs boisées.

A L’arrière du Land Rover que conduit mon père, je suis là, très bien installé, en joie de pouvoir retourner dans cette maison. Je suis accompagné de mon ami à 4 pattes Rip, un adorable épagneul Français.


Et c’est le dernier virage, je reconnais car c’est le fameux moment, lorsqu’on sort de la forêt de pins et de sapins, qu’on arrive tout en haut de la montagne. C’est un tout petit hameau, niché dans les Alpes de Hautes Provence. Au loin à l’horizon se trouve une vieille bâtisse, le château du hameau IOULE.

Et nous nous garons là, au bord du petit chemin. Les voitures sont serrées les unes aux autres pour ne pas gêner les éventuels véhicules qui voudraient passer. Rip se jette à vive allure vers le petit sentier qui mène à la maison.

Tout autour, il n’y a que des montagnes. C’est le calme absolu.

On entend au loin les feuilles des arbres qui tombent.

Et tout en bas dans la vallée, un chien qui aboie, j’entends encore son éco vibrer dans mon coeur et monter jusqu’à nous.


Les bras chargés de nourriture, nous descendons le petit sentier de terre rocailleux.

Les chiens nous guident jusqu’à la porte d’entrée.

Je reconnais le noisetier, le poirier sauvage, et je peux remarquer que le vieil établi en bois de mon grand-père est toujours là. Je suis d’ailleurs sûr qu’il doit y cacher des cigarettes pour fumer en cachette.

Tout le monde prend sa juste place. La Nonna est aux fourneaux, ma mère ouvre les volets et aide ma grand-mère, mon père va mettre la pompe en route pour qu’elle nous délivre de l’eau, et mon grand-père allume le feu dans le vieux poêle à bois.

Il m’a d’ailleurs demandé d’aller chercher quelques pommes de pin pour allumer le feu.


La vie reprend place dans cette maison à Castellane.

Au dessus de la télé je découvre une photo qui n’est pas toute jeune. C’est une photo en noir et blanc. Je reconnais le visage de mes grands-parents beaucoup plus jeunes, ils doivent même pas avoir 30 ans. Ils tiennent par la main un petit garçon qui me ressemble étrangement sauf que je ne me rappelle pas de ce moment là. Je demande à la Nonna « qui est ce jeune garçon ? », si c’est moi. Et elle me répond avec son accent italien : « chè c’è ? ahhh… Siiiiiii c’est ton pèrrrrrre quand il était piti ».

La soirée se poursuit avec de bonnes briques, un plat de pâtes à la sauce tomate maison et les oreillettes à la ricotta et au chocolat. Je n’en ai plus jamais mangé des aussi bonnes…

C’est la première soirée à Castellane et tout le monde se prépare pour une partie de cartes.

De mon côté je suis trop petit pour ça mais ma grand-mère s’occupe bien de moi et nous jouons aux petits chevaux. Elle est gentille… Elle fait exprès de me faire gagner quelques parties !
C’est un souvenir gravé et qui restera à jamais dans mon coeur.


J’espère que ce nouveau souvenir vous aura plus ! ?J’ai pris beaucoup de plaisir à vous le partager.
A bientôt,

Cédric ?

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